Partout dans le monde, les femmes sont encore victimes de violence parce qu’elles sont femmes. L’année 2019 s’est avérée particulièrement meurtrière pour les femmes au Canada.
Les 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes commencent le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se terminent le 10 décembre, Journée internationale des droits de la personne.
La Police provinciale de l’Ontario (PPO) a annoncé le 23 septembre 2019 qu’elle ne divulguera plus le genre des personnes accusées d’actes criminels et des victimes. Cette décision de la PPO aura des conséquences négatives sur notre connaissance des homicides conjugaux ainsi que sur la sensibilisation du public à la violence conjugale et à la violence sexuelle.
Alors que les élections fédérales prennent leur essor, Action ontarienne contre la violence faite aux femmes (AOcVF) se désole de l’absence alarmante des femmes dans les promesses électorales des partis fédéraux. C’est une lacune que nous dénonçons haut et fort, surtout compte tenu du fait que les femmes au Canada représentent un peu plus de 50 %[1] de la population canadienne. Pour contrer cette lacune, nous proposons aux partis quatre recommandations pertinentes pour les femmes, en particulier celles touchées par la violence conjugale.
Au cours des derniers mois, AOcVF a travaillé avec ses membres financés par le ministère des services à l’enfance et des services sociaux et communautaires pour offrir des services en français aux femmes aux prises avec la violence conjugale et familiale afin de connaître leurs défis et réalités et parler de leurs besoins et des besoins des femmes francophones.
AOcVF et ses membres ont plusieurs recommandations à présenter dans le cadre des consultations pré-budgétaires. Ces recommandations sont liées au droit des femmes de vivre sans violence et à une réelle mise en œuvre du droit des femmes francophones à avoir accès à des services en français (SEF) de qualité pendant toutes leurs démarches pour quitter une relation violente ou après une agression à caractère sexuel.
Action ontarienne contre la violence faite aux femmes (AOcVF) a envoyé une lettre à la juge en chef de la Cour suprême du Canada, Beverly McLachlin, à la suite de ses propos sur les agressions sexuelles où elle a notamment affirmé que les plaignantes " doivent avoir des attentes plus réalistes par rapport à un système de justice qui doit protéger des fausses condamnations ".