COMMUNIQUÉ : La pandémie démontre l’urgence d’adopter les recommandations du Colloque provincial sur le droit de la famille et la violence conjugale

8 octobre 2020

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Pour diffusion immédiate

OTTAWA, 8 octobre 2020 — Les 8 et 9 octobre 2019, Action ontarienne contre la violence faite aux femmes (AOcVF) a organisé le tout premier Colloque provincial sur le droit de la famille et la violence conjugale. Au cours de deux jours, des professionnels et professionnelles issues de milieux divers se sont rassemblées dans le but d’améliorer l’accès à la justice pour les femmes francophones aux prises avec la violence conjugale en Ontario. Près d’un an après la tenue de cet évènement novateur, et compte tenu des circonstances exceptionnelles entourant la pandémie, AOcVF tient à souligner l’importance des conclusions de ce colloque.

Les effets de la COVID-19 sont nombreux, et les femmes aux prises avec la violence conjugale n’en sont pas à l’abri. « La pandémie et plus spécifiquement les consignes de confinement exacerbent les situations de violence conjugale. Cette année, du mois de janvier au mois de juin seulement, 78 féminicides ont été répertoriés au Canada[i]. L’aggravation des situations de violence faite aux femmes met en relief l’urgence de mettre sur pied les recommandations issues de notre colloque », déclare Maïra Martin, directrice générale d’AOcVF.

« À titre d’exemples, une formation obligatoire offerte aux professionnelles et professionnels du milieu de la justice, une meilleure communication entre la Cour criminelle et la Cour de la famille de l’Ontario, la mise en place d’une clause de non-contact entre le conjoint violent et la femme, et l’adoption d’une stratégie ontarienne pour mettre fin à la violence faite aux femmes comptent parmi les recommandations émises dans le cadre de ce colloque, et elles sont d’autant plus pertinentes en contexte de confinement », poursuit Maïra Martin. En cette période de pandémie, il est urgent d’agir pour protéger les femmes aux prises avec la violence conjugale en Ontario. « Trop souvent, les besoins particuliers des femmes aux prises avec la violence sont ignorés, ou les services offerts aux femmes francophones sont insuffisants. Cette réalité est plus frappante en pandémie. AOcVF invite le gouvernement provincial et les milieux de la justice à mettre en œuvre les recommandations issues de notre colloque dès maintenant. L’accès à la justice pour les femmes francophones en Ontario doit être une priorité, surtout en contexte de coronavirus », conclut Mme Martin.

Nous vous invitons à consulter le rapport complet et le rapport sommaire du colloque.
Rapport intégral du colloque
English summary of the conference
Sommaire du colloque

Ce colloque a été financé par la Fondation du droit de l’Ontario.

[i] https://actionontarienne.ca/de-janvier-a-juin-les-taux-de-feminicides-sont-a-la-hausse-au-canada/

 

Plus de renseignements et entrevue :
Maïra Martin, directrice générale
[email protected]
www.dev.aocvf.caAu sujet d’AOcVF : Action ontarienne contre la violence faite aux femmes (AOcVF) a été fondée en 1988 par des intervenantes de première ligne qui avaient identifié le besoin d’un organisme provincial. C’est un regroupement féministe et francophone d’organismes qui travaillent à défaire l’oppression vécue par les femmes.

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