Action ontarienne souligne la Journée de sensibilisation à la traite des personnes en Ontario

22 février 2023

Communiqué de presse

Pour diffusion immédiate

Ottawa, 22 février 2023 – Selon Statistique Canada, l’Ontario est l’une des provinces où le nombre de cas de traite des personnes est le plus élevé, soit 65 % des cas enregistrés par la police de 2010 à 2020. La majorité des victimes de la traite détectées sont des femmes et des filles d’âges variés : 25 % des victimes ont moins de 18 ans et 20 % ont entre 25 et 34 ans.[1] « Ces chiffres nous inquiètent, car nous craignons une hausse de demandes de services dans un contexte où le personnel de nos membres est déjà épuisé en raison des effets de la pandémie et des crises simultanées, comme celles du logement, de l’inflation et la santé mentale » explique Michelle Petersen, directrice générale par intérim d’Action ontarienne contre la violence faite aux femmes. En ce 22 février, Action ontarienne prend la parole pour rappeler l’importance de la sensibilisation à la traite des personnes.

La traite des personnes constitue un crime commis partout dans le monde. Elle réfère au recrutement, au transport et à l’exploitation des personnes les plus vulnérables de la communauté. Les trafiquants disposent de plusieurs moyens pour contrôler leurs victimes. Ce système est mis en place dans le but de contrôler une personne, en la déshumanisant et en la traitant comme de la marchandise pour faire autant de profit que possible.

« On pense souvent à la traite dans des termes abstraits, comme s’il était impossible que quelqu’un dans notre entourage en soit victime. En réalité, n’importe qui peut être victime de la traite, et elle peut se passer sous nos yeux. Il est alarmant de remarquer que le nombre des cas de traite en Ontario montre peu de signes de régression. Action ontarienne estime que la prévention de la traite des personnes passe avant tout par la sensibilisation de nous-mêmes et de notre entourage. Chacun et chacune d’entre nous détient un rôle primordial dans la prévention de cette violence. », affirme Michelle Petersen.

L’éducation sur la traite des personnes, ses signes et les services de soutien disponibles est essentielle pour protéger et aider les victimes et les survivants et leur permettre d’accéder au soutien dont elles ont besoin. Action ontarienne a également lancé la campagne Beaux mensonges destinée aux jeunes pour les inciter à reconnaître les signes de traite à des fins d’exploitation sexuelle. Les parents, les tuteurs et tutrices et le personnel enseignant disposent également de ces outils gratuits permettant d’amorcer un dialogue nécessaire sur ce sujet. « Pour cette campagne, nous souhaitons plutôt aborder le sujet de façon réaliste et plus visuellement dynamique. Parler de sujets aussi perturbateurs peut susciter la peur, mais en négligeant d’en parler, nous ratons des occasions de sensibilisation et d’éducation. Nous devons en parler pour protéger et défaire le pouvoir du crime organisé. », conclut la directrice générale.

Pour vous renseigner : https://beauxmensonges.ca/

 

Plus de renseignements et entrevue

Minh Dong, agente de communications

[email protected]

 

Au sujet d’Action ontarienne : Action ontarienne contre la violence faite aux femmes a été fondée en 1988 par des intervenantes de première ligne qui avaient identifié le besoin d’un organisme provincial. C’est un regroupement féministe et francophone d’organismes qui travaillent à défaire l’oppression vécue par les femmes.

www.dev.aocvf.ca

[1] https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/85-002-x/2022001/article/00010-fra.htm

 

 

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